lundi 25 mai 2009

Le web 2.0 : définition du nouveau web

Le web 2.0 était annoncé comme une véritable révolution de l'Internet, une mutation qui allait influencer notre mode de vie, notre manière de communiquer et de travailler. Aujourd'hui, il commence à faire tomber son masque et le mythe est devenu un concept banal qui n'a finalement rien d'exceptionnel. Le changement n'a pas été aussi brusque que le mot «révolution» pourrait laisser croire. La mutation s'est faite lentement, que ce soit pour la technologie, pour la pratique sociale et pour l'économie. Le web 2.0 a déjà été pratiqué avant qu'il ne soit appelé ainsi. Le basculement technique a commencé depuis la démocratisation des outils de gestion de contenus pour créer et pour gérer des sites web dynamiques. Cela a donné à tous le moyen d'avoir une présence sur Internet. Fini les laborieux sites persos. En quelques clics, on peut avoir non simplement un support web mais aussi la possibilité de faire à souhait une mise à jour des contenus. Les autres outils de mise en relation existaient déjà mais le changement se trouve dans la possibilité de faire de l'agrégation et du partage de contenus et de services. Cette réorganisation de l'information respecte une certaine sémantique.
D'autres améliorations ont été faites sur l'interface utilisateur afin que ce dernier accède facilement aux contenus et puisse réagir. Un site web émet des informations et en reçoit. Dans le web 2.0, l'informatique est démystifiée pour être relégué à un statut de simple outil. Cette transparence résulte du travail collaboratif entre les développeurs, permettant notamment la création de très bonnes applications qui auraient pu faire leur fortune. Les informaticiens ont fini par donner une réponse simple à un problème complexe et des outils sont conçus pour les utilisateurs.

Il n'y a pas un standard web 2.0 mais des principes et des caractéristiques. Il est rare qu'un site web soit doté de tous les critères. Pour être à 100% web 2.0, si cela est toutefois possible, un site doit proposer la syndication et l'agrégation de contenus, une catégorisation sémantique, un URL approprié, des applications riches, un fil RSS, un balisage XHTML, une plate-forme de réseaux sociaux... Ce qui est important dans l'avènement du web 2.0, il y a cinq ans de cela, c'est la multiplication des nombres d'usagers de l'Internet. Ces derniers deviennent des acteurs et non pas de simples consommateurs. Tout le monde peut devenir producteur et diffuseur d'information. Cette liberté obtenue grâce à la facilitation technologique implique nécessairement du changement dans les pratiques éditoriales. Les plates-formes techniques deviennent des contenus comme le sont les blogs, les forums, les diaporamas... L'utilisabilité a été considérablement améliorée, permettant à n'importe quel internaute d'utiliser un service quelconque sans aucune connaissance technique. Sur le plan sociologique, le web 2.
0 est une plate-forme relationnelle mise à la disposition d'une communauté qui dépasse les délimitations habituelles liées aux paramètres géographiques, sociaux et ethniques. Chacun peut créer sa petite communauté et relier cette dernière à une autre. Dans l'absolu, l'interconnexion des usagers de l'Internet formerait un maillage susceptible de couvrir le monde. L'interaction sociale est l'un des principes fondamentaux du web 2.0. L'internaute se préoccupe de sa relation avec les autres, même avec ceux qu'il ne connaît pas mais avec qui il pourrait interagir. Les sites de réseaux sociaux rassemblent des communautés du monde entier qui partagent des informations, des idées, des connaissances, des services ... La participation d'un grand nombre d'internautes sur un seul site fait la force du web 2.0. L'internaute est propriétaire de ses données. Le phénomène web 2.0 n'a pas complètement changé le modèle économique de l'Internet. Les startups ne sont toutefois plus l'apanage des génies de l'informatique et des sortants d'une école de commerce qui ont les faveurs des investisseurs. Ni la technologie ni le financement ne peuvent plus constituer un frein pour un projet Internet web 2.0. Il suffit d'avoir un ordinateur et une connexion pour lancer son affaire. Les logiciels sont bon marché voire gratuits. Le marketing est toujours facilité sur les marchés de niches, ce qui ne veut pas dire que le web 2.0 n'a pas besoin d'investisseurs. Par ailleurs, cette facilité de monter un projet Internet a fait qu'un site peut lui-même devenir le produit à vendre. La revente à court terme d'un portail de services est courante. Le web 2.0 donne donc à tous les internautes la possibilité de créer autour de son site un réseau social où il y a de l'interaction entre les utilisateurs. La publication, la syndication et l'agrégation de contenus sont au coeur du système.
Le Lundi 25 Mai 2009 à 10:39
Article écrit par Toli
http://www.web-libre.org/dossiers/web-2-0,7251.html