mercredi 1 octobre 2008

Immersion dans l’univers communautaire et créatif de l’agence Paradox

La créativité et la richesse du contenu sont au rendez-vous du nouveau site Web de Paradox, l’agence de marketing services qui dynamite les codes. ¤ En découvrant l’univers propre à l’agence Paradox, attendez-vous à être surpris à chaque clic !Bienvenue dans l’univers de la plus iconoclaste des agences de marketing et communication Multicanal 360 °
En un bouillonnement de trouvailles aussi surprenantes les unes que les autres, l’agence Paradox illustre avec brio son positionnement : une agence qui, avec son approche 360°, réinvente le marketing et la communication Multicanal. Normal, « l’anticonformisme et la différenciation sont nos leitmotivs ; l’effervescence créative et l’innovation technologique, nos moteurs quotidiens », explique Michael Gomber, l’un des trois associés fondateurs. Une vision du paradoxe partagée par tous ceux qui s’expriment dans la rubrique « what’s this ? » Autre illustration magistrale du savoir-faire et surtout du faire-savoir de l’agence Paradox : la rubrique « la baie ». On y troque ses propres créations contre des objets paradoxaux tels un décapsuleur alcootest ou une paire de gants… réfrigérants. Probablement la visite de la galerie d’e-commerce la plus décalée de tout le web mais qui, front et back office obligent, a tout du véritable site d’e-commerce. Le recours au « Rich Media » est largement utilisé : photos, sons et vidéos pour présenter avec humour et humeurs les centres d’intérêt des membres de l’équipe et inviter les internautes à les partager en s’inscrivant dans des clubs de « My Paradox ». Web-Addict, 7ème art, Mmm c’est bon !, les noms de ces clubs parlent d’eux-mêmes. Beaucoup mieux qu’un argument commercial, l’animation communautaire, c’est une pratique et un art de vivre professionnels au quotidien. Une façon d’engendrer un dialogue complice et une communauté d’intérêt avec les clients et prospects également… Pour les futurs candidats attirés par cette philosophie, un concours est ouvert à tous les jeunes talents pour montrer leur vision créative « du paradoxe ». Sur www.paradox.fr, il y a tant à découvrir…
« Dans un contexte où le consommateur a pris le pouvoir, seule une démarche stratégique, durable, centrée “client” couplée à un mode de communication “créatif” peut générer de l’impact sur le résultat des annonceurs », explique Michael Gomber de Paradox. Le site web de Paradox en est une belle démonstration… 1/ Durable ? Oui, car il se passe toujours quelque chose sur www.paradox.fr : entre les nouvelles campagnes, l’actualisation effectuée par les équipes de l’agence Paradox et les interventions des internautes adhérents aux clubs, il y a toujours à découvrir sur un site web qui vit vraiment au quotidien. 2/ Centré client ? En consultant la plate-forme « Les campagnes » en mode multi-accès sécurisée par login et password via un moteur de recherches problématique/secteur activité/canaux, les clients de l’Agence trouvent une mine de solutions proposées par leur agence préférée. Formuler, c’est trouvé. Une réponse focalisée « besoin client » qui permet, au-delà de la demande immédiate, d’échanger et de partager. 3/ Créatif ? Architecture sophistiquée, design full flash, navigation horizontale, web graphic typé « pop art », tous ces outils de pointe servent des contenus non conventionnels. Le nec plus ultra des technologies du web pour le meilleur de la créativité. Dernier-né des sites nouvelle génération, www.paradox.fr, c’est plus de sophistication technologique pour encore plus de simplicité d’utilisation et d’interaction : un paradoxe à la mesure de l’agence du même nom !
REPERES
A Propos de Paradox. Née en 1999, l’agence Paradox (deux sites sur Paris et Roubaix), propose un accompagnement ciblé et individualisé à tous ses clients vers la construction d’un mix inventif multicanal entre off et on line, médias et hors médias. Un saut créatif, technologique et stratégique qui a d’ores et déjà convaincu des annonceurs de différents univers : Banque Assurance, Distribution, marques alimentaires, Presse. Dotée d’une expertise reconnue en marketing et communication muliticanal 360°, Paradox a conçu et développé en exclusivité des outils de communication performants tels que Verdict ® (pré-tests automatisés), Scan marchés® (analyse et anticipation des tendances) et Tank® ( Benchmark communication). Ceci pour optimiser l’efficacité des dispositifs mis en place. En 2007, l’agence Paradox a atteint une marge brute de 2 millions d’euros. Prochain objectif croître de 15% et poursuivre son installation dans le paysage des agences nationales. Pour en savoir plus : www.paradox.fr
CONTACT Contacts Relations presse ¤ Agence C3M ¤ Tél. : 01 47 34 01 15 Michelle Amiard, michelle.amiard@agence-C3M.com ou Cathy Lacides, cathy@agence-C3M.com

mardi 30 septembre 2008

« Web et papier : un mariage d’avenir pour la presse ?

Une tribune de Nicolas Boutet
PDG de Wedia, éditeur d'une solution de gestion de contenu sur internet, Nicolas Boutet profite des premiers Etats Généraux de la Presse, organisés ce jeudi pour proposer cette tribune libre sur le mariage web et papier pour la presse...
Nicolas Boutet Baisse du lectorat, licenciements à répétition, concentration des groupes de presse, le vent qui souffle dans les rédactions a de quoi inquiéter la profession et ses défenseurs. Ajoutons à cela l'expansion des supports numériques auprès d'un lectorat de plus en plus adepte de la toile, et nous avons là réunis les facteurs de la très médiatique « crise de la presse ».A ce sujet, espérons que le rapport commandé par Nicolas Sarkozy à la discrète mission Giazzi, programmé pour la rentrée, pourra nous éclairer sur l'avenir de nos médias et les mesures à mettre en œuvre pour « accompagner les médias traditionnels confrontés au défi du numérique». En attendant, les réductions d'effectifs se poursuivent dans les rédactions, et les patrons de presse, en pressurisant les journalistes, pourraient bien être en train de se tirer une balle dans le pied.Car si la production d'un journal coûte cher, et de plus en plus cher, c'est surtout parce que les postes de dépenses incompressibles que sont l'impression et la distribution sont dépendants de l'or noir (et de sa flambée), et sur ce sujet, les départs « volontaires » de journalistes ne compenseront sûrement pas les effets de la conjoncture !La clé de la survie serait donc plutôt à chercher vers les nouveaux médias, les numériques, ceux qui peuvent se libérer des contraintes de l'impression et de la distribution.Regardons par exemple la démarche entreprise par Les Echos il y a quelques mois avec le lancement de leur formule e-paper : s'il reste encore aujourd'hui quelques freins technologiques à l'adhésion collective à ce nouveau média, le projet a en tous cas le mérite d'aller dans le sens d'une recherche de nouveaux revenus et de la fidélisation des lecteurs par la mise à disposition d'un support complémentaire, correspondant aux nouveaux modes de consommation de l'information. Et plus les coûts de production des supports papier augmenteront, plus les initiatives comme celle des Echos deviendront rentables !Plus courantes, les initiatives web se multiplient au sein des journaux et des magazines, une grande partie d'entre eux disposant aujourd'hui de leur portail dédié sur Internet. Ces stratégies sont intéressantes à plusieurs niveaux. Pour les patrons de presse, le web constitue une nouvelle source de revenu, encore renforcée par la vague 2.0 et son lot d'outils de recrutement / fidélisation de lecteurs et de services commercialisables en ligne -web participatif, forums, Tag2D, etc. Pour les journalistes, les stratégies multi-supports sont autant d'opportunités de renforcer les rédactions et de jouer sur les complémentarités : analyse sur le papier / actualité spontanée sur le web ; brève sur le papier / dossier de fond sur le web par exemple.Cette tendance à l'interdépendance des supports a d'ailleurs donné naissance à un nouveau terme, le cross-média, où la capacité d'appréhender l'ensemble des supports (web, papier, mobile, e-paper, …) comme autant de composantes d'un média. En formalisant le principe de mise en réseau, le cross-média semble aujourd'hui ouvrir de nouveaux horizons et de nouvelles perspectives de développement aux dirigeants de groupes de presse (par la monétisation d'une partie de l'audience notamment) comme à leurs rédactions (par la mise en place d'une ligne éditoriale cross-média intégrant les nouveaux outils interactifs).A l'image des publicitaires, comme Lagardère et sa fameuse campagne « Emma Je T'aime », utilisée conjointement sur différents canaux (web, papier, affichage, …), le journaliste peut aujourd'hui fournir du contenu à son lecteur en permanence : article présentant un artiste dans le journal du matin, vidéo du dernier concert de l'artiste en ligne sur le site dans la journée, reportage photo dans le hors-série sur sa tournée internationale, etc.Ainsi le web ne serait-il pas l'ennemi du papier mais une source de valorisation des titres et d'élargissement de l'audience. De quoi transformer la menace numérique en réelle opportunité !


L'Union européenne expose son plan de déploiement du Web 3.0


L'Europe doit devenir le leader dans le déploiement de l'Internet nouvelle génération, selon la commissaire européenne Viviane Reding.
La Commission européenne examine dans un rapport les moteurs de développement du Web 3.0, afin de se placer en première ligne dans le domaine de l'Internet nouvelle génération.
Le Web 2.0 avait marqué l'évolution d'une tendance vers le travail collaboratif en ligne, avec l'émergence et le développement des sites de réseaux sociaux, des wikis et des blogs.
"Le Web 3.0 est synonyme d'activités commerciales, sociales et récréatives, en tout lieu et à tout moment, à l'aide de réseaux rapides, fiables et sûrs", a déclaré Viviane Reding, commissaire européenne chargée de la Société de l'information et des Médias. "L'Europe dispose des connaissances et des capacités de réseau nécessaires pour être à la pointe de cette évolution. Nous devons faire en sorte que le Web 3.0 soit créé et utilisé en Europe."
D'ici la fin de l'année, la moitié des Européens devraient pouvoir accéder à une connexion haut débit d'une vitesse supérieure à 2 Mbit/s, ce qui permettra de regarder dans de bonnes conditions des émissions de TV sur Internet, d'après le rapport de la Commission détaillant les modalités de la mise en oeuvre du Web 3.0.
Evaluer la performances des pays de l'Union
L'Union européenne a récemment dévoilé un Indice de performances du haut débit pour établir des comparaisons entre les états membres selon des mesures comme la vitesse, les tarifs, la concurrence et la couverture du haut débit. La Suède et les Pays Bas arrivent en tête de liste.
La Commission a souligné que les pays en tête de liste ont pu bénéficier d'un environnement "favorable à la concurrence", motivant les investissements dans des technologies avancées et la baisse des prix.
Les facteurs sociaux comme les connaissances dans le domaine du numérique et les dépenses positives dans les TIC ont également contribué au développement du haut débit, toujours d'après la Commission.
Adaptation d'un article Vnunet.com en date du 29 septembre 2008 et intitulé EU outlines plans to capitalise on Web 3.0

L'Europe veut devenir le chef de file du web 3.0

29/09/2008 15:16 par Jérôme G.
Le Web 2.0 est déjà derrière nous et la Commission européenne ne veut pas rater le train du Web 3.0. Une consultation publique est lancée.
La Commission européenne veut d'ores et déjà tirer un trait sur le Web 2.0 pour se tourner vers le Web 3.0. On ne saura pas vraiment ce que l'exécutif européen entendait par Web 2.0 si ce n'est une allusion à des sites que l'on suppose communautaires qui auraient séduit un quart des européens en 2007, mais selon Viviane Reding il est grand temps de se poser la question de l'Internet du futur.Dans un communiqué, la commissaire européenne chargée de la société de l'information et des médias déclare : " Le Web 3.0 est synonyme d'activités commerciales, sociales et récréatives, en tout lieu et à tout moment, à l'aide de
réseaux rapides, fiables et sûrs. Il met fin à la distinction entre connexions mobiles et fixes et annonce une multiplication par dix de la portée de l'univers numérique d'ici à 2015. L'Europe dispose des connaissances et des capacités de réseau nécessaires pour être à la pointe de cette évolution. Nous devons faire en sorte que le Web 3.0 soit créé et utilisé en Europe ".Le Web 3.0 risque donc d'être aussi difficile à qualifier que son prédécesseur, mais qu'importe, l'Europe doit être à l'avant-garde. La Commission parlera toutefois de réseaux sociaux, de services commerciaux en ligne, de services nomades basés sur le GPS, de télévision mobile, de développement d'étiquettes intelligentes, d'Internet des objets. Mais surtout, elle demande l'avis des citoyens européens via une consultation publique.Selon la CE, l'Europe a parmi ses atouts pour le Web 3.0, des politiques qui favorisent les réseaux de télécommunication ouverts et concurrentiels tout en protégeant la vie privée et la sécurité de ses citoyens.

Web 2.0 et au-delà


Après
Clés pour Internet, voici le nouveau livre de David Fayon intitulé Web 2.0 et au-delà. Nouveaux internautes : du surfeur à l’acteur. L’auteur continue dans la même veine, en alliant un texte parfois très dense mais toujours accessible à des conseils et renseignements pratiques pour qui veut comprendre les enjeux actuels d’Internet et/ou en devenir un acteur. Il montre dans cet ouvrage ce qu’Internet change dans les comportements de consommation, de création et de communication.
Le livre fourmille d’analyses, de références et d’informations. Même les pros du Web y feront de nombreuses découvertes.
Vous apprendrez ainsi ce que sont les microformats. Vous découvrirez les sites collaboratifs SportVox, NaturaVox, CareFox, et le site TripAdvisor consacré aux appréciations des usagers des hôtels et séjours de vacances. Des études montrent que la confiance que les internautes accordent aux appréciations de leurs pairs est plus grande que celle qu’ils accordent aux sites des enseignes de l’hôtellerie.
Vous pourrez comparer eBay, PriceMinister, 2xmoinscher. Connaissez-vous Google Co-op, un outil de recherche lancé en 2006 dans lequel les internautes peuvent partager leurs résultats de recherche, et Google OpenSocial, qui propose des interfaces de programmation (API) en open source, permettant de communiquer avec des réseaux sociaux comme MySpace, LinkedIn, Viadeo, etc. ?
Vous aurez envie d’essayer le moteur de recherche humain Mahalo, Evri, un moteur de recherche sémantique, et Wikia le moteur de recherche libre.
Côté économie, vous approfondirez les douze principes de l’économie en réseau (c’est-à-dire l’économie qui intègre les nouvelles technologies dans son développement) décrits par Kevin Kelly en 1997, et les modèles économiques de la gratuité sur Internet. Vous comprendrez pourquoi ce nouvel Internet où l’utilisateur devient acteur a plus de chances que son prédécesseur d’échapper à une "bulle" comme celle qui a explosé en 2000-2001.
Vous apprendrez que le Pagerank réel (chiffre de 1 à 10 qui mesure la popularité) d’un site n’est pas forcément le chiffre indiqué dans la barre d’outils de Google, vous comprendrez comment il est calculé par Google et comment des sites comme www.positiongoogle.com, www.yagoort.org et www.popuri.us peuvent vous renseigner sur la popularité d’un site.
SecondLife est-il l’univers virtuel le plus populaire ? Non. D’autres le devancent largement. Vous ferez peut-être connaissance avec Smallworlds, un autre type de monde virtuel.
Un petit regret tout de même : que l’auteur n’ait pas davantage donné la parole à des professionnels ou des usagers du Web, en particulier pour alimenter des débats contradictoires sur certains chapitres du livre comme "Opportunités et menaces pour la liberté individuelle", "Génération Internet et le rôle des parents", "La maîtrise de son identité numérique", "Développer un esprit critique dans la recherche d’information", etc. Ce sera peut-être l’objet d’un prochain livre ? En tout cas, en abordant un tel sujet dans cet ouvrage, l’auteur ne pouvait manquer de donner la parole aux internautes ! C’est ce qu’il fait sur
http://david.fayon.free.fr/livres.htm en invitant les lecteurs à lui adresser commentaires et réflexions, dont certains seront intégrés dans une réédition de l’ouvrage.

lundi 29 septembre 2008

Web 2.0, nouvelle donne pour la publicité et le marketing

Blogs, Vidéocast, Webcast et Wiki ne sont pas seulement une nouvelle source d'information. Ils révolutionnent la structure des médias et la relation entre l'annonceur et ses cibles. (24/10/2006)
Grâce aux blogs, vidéocast, webcast et wiki, le Web 2.0 donne au Web un nouveau rôle par rapport aux médias traditionnels avec ses qualités, ses défauts, ses défenseurs et ses détracteurs comme tout média émergent. Mais l'influence de ces nouvelles sources d'information ne s'arrêtent pas là. Elles agissent directement sur le marketing et la communication traditionnels en modifiant la structure des médias et la relation entre l'annonceur et ses cibles.
"Web 2.0 et information participative, enrichissement ou appauvrissement de l'information ?"
Contre : le débat tourne souvent autour du manque de fiabilité des informations publiées, la difficulté de vérifier les sources ou le pouvoir disproportionné donné à certains individus qui ont construit leur audience par la qualité de leurs contenus, mais aussi grâce à la prime du premier arrivant dans la blogosphère qui donne automatiquement une visibilité plus forte en terme de référencement. La capacité d'un individu à descendre par un billet, une marque, une entreprise, un auteur, une personne ou un produit en fait frissonner plus d'un : "mais qui est-il pour se permettre de juger ?". On notera par exemple la récente implication de Loïc Le Meur dans la campagne de Nicolas Sarkozy. Cette anecdote démontre pour la première fois la reconnaissance du Web par la politique comme un véritable média capable d'influence. Loïc le Meur représente avec son blog la "nouvelle génération d'entrepreneur" (dixit lui même), Doc Gyneco par sa personnalité subversive "les jeunes" ou Johnny Halliday par sa musique "la France entière". Pour : le Blog constitue un média alternatif à une société de l'information de plus en plus privatisée par le monde de l'entreprise et contrôlée par le monde politique. Au moment de la guerre en Irak, le bloggueur Kevin Sites, journaliste à CNN donnait librement sa vision de la guerre en Irak quand CNN lui a demandé de suspendre son blog en décalage avec le consensus pro-Bush des groupes médias en place.Ce contre-pouvoir médiatique pourrait aussi devenir nécessaire en Europe pour faire face à la privatisation des groupes de presse qui s'accélère avec les difficultés financières rencontrées par les médias traditionnels (Libération racheté par Rothschild, France Soir en crise, Le Monde en difficulté …).

"Quelle est l'influence de cette nouvelle donne médiatique sur le marketing et les médias traditionnels ?"

Le lien est évident, la société de l'information et des médias a toujours été financée par la publicité (pages de pubs, spots tv, sponsoring…). Le fait que le marketing politique s'approprie de manière de plus en plus évidente ce média est un signe caractéristique de l'acceptation du Web comme un véritable média alternatif de notre société avec ses qualités et ses défauts, et non plus comme un simple outil de relais en ligne des médias traditionnels (articles de presse en ligne, rediffusion vidéo ou radio). Le Web a le pouvoir de cumuler les fonctions de média alternatif basées sur la notion d'information participative du "consommauteur" avec la capacité de devenir la plate-forme de convergence de tous les médias traditionnels. Je m'explique : Le Web propose aujourd'hui au citoyen-consommateur que nous sommes de lire la presse en ligne gratuitement ou en payant, de visionner le dernier 20 h de France 2 en vidéocast gratuitement, d'écouter son émission de radio préférée en podcast ou de télécharger sa musique préférée en se créant son propre programme radio. Résultat : l'espace publicitaire des plus gros mass-médias perd de la valeur puisqu'il tend à être de plus en plus zappé par le consommateur. Admettons que je décide de regarder le 20 h et la météo, je suis obligé d'allumer la TV un peu avant et de me soumettre à un tunnel de publicité et d'infomerciaux avant le journal et après pour pouvoir consommer de l'information. Ce que je peux faire à la place ? Regarder le journal en vidéocast sur le Web de France 2, sans publicité et à l'heure que je veux. Pour la météo, pas de problème, je l'ai en live pour ma région grâce à un flux RSS qui m'envoie la pluie et le beau temps en live sur mon aggrégateur ! J'ai accès à l'information sans être exposé aux messages publicitaires des annonceurs ! Ce n'est pas un hasard si les programmes TV des chaînes mass médias principales semblent appauvrir intellectuellement leur contenus. En effet, les grandes messes du 20 h, de la météo ou du film du soir sont menacées. Seuls l'exclusivité et le populaire peuvent réunir une audience dispersée : des programmes live, de la télé-réalité, du sport avec droits exclusifs, des jeux ou des séries exclusives sont les seuls capables de fidéliser une audience de plus en plus habituée à zapper, télécharger ou podcaster. Cet exemple s'applique à tous les médias traditionnels (Presse, radio, TV). Seul l'affichage publicitaire -média intrusif par excellence- échappe à la règle. Et encore, la modernisation des terminaux mobiles (téléphone, smartphone, mp3 et vidéo player) diffusant de l'info TV et podcast radio, ainsi que la percée de la presse gratuite généraliste et spécialisé (20 minutes le matin , Direct soir en fin de journée, Sport…) détachent de plus en plus l'attention des citoyens-consommateurs de l'affichage. Dans les transports en commun par exemple : pourquoi regarder les affiches en attendant le métro ou le bus si je peux lire un journal gratuit ou regarder un film ou le 20 h sur mon téléphone portable ?

"Le financement des médias traditionnels par la publicité est en train de vivre une révolution."

Les agences de publicité et d'achat d'espace l'ont bien compris et essayent de réagir en créant des départements "marketing services" et en intégrant le Web au cœur des plans médias de leur centrales d'achat. Les principaux acteurs de l'économie média traditionnelle et de la nouvelle économie s'arrachent les portails de services les plus connus du Web 2.0 à grands coups de millions d'euros. Cette nouvelle tendance devrait inciter les fonctions marketing et les agences à penser complètement différemment leurs investissements publicitaires en tirant parti de cette nouvelle répartition de l'audience qu'offrent le Web et l'ère numérique. D'un côté, les services du Web 2.0 offrent la possibilité de connaître les cibles, car elles sont authentifiées ou appartiennent à des communautés d'intérêt, de l'autre, le morcellement et la multiplication des médias et leur accès par le Web permettront de cibler ses campagnes au plus juste. Nous sommes dans une phase de transition forte ou l'investissement publicitaire traditionnel perd en efficacité sans que le modèle Web ne soit assez mature pour proposer une alternative structurée (pas de mesure d'audience certifiée sur internet, ROI des campagnes difficile à mesurer, publicitaires en retard sur la connaissance du media Web…). Cette transition incite les media-planneurs à appliquer les recettes du mass média au Web au bénéfice d'une poignée d'acteurs principaux vendeurs d'achat d'espace et de mots clefs en ligne (Google,Yahoo…) en attendant que le paysage médiatique Web et la culture du marketing on-line se structurent. Pour les annonceurs : la tendance s'oriente évidemment vers du marketing de plus en plus ciblé, le marketing de masse se segmentera par communauté et le one to one en sort légitimité. Les plans médias, plans marketing et les campagnes de pubs ne pourront selon moi que s'enrichir de cette nouvelle donne. La convergence médiatique et la segmentation affinée des cibles pourront donner naissance à des campagnes plus créatives, plus efficaces et moins intrusives avec une meilleure répartition des investissements médias dans les plans marketing. Le financement de l'information par la publicité devra être plus intelligent, car mieux ciblé au sein des médias. Pour les citoyens-consommateurs : l'information pure s'enrichira par le Web 2.0 de la contribution directe de "consommauteur" plus nombreux, plus matures et fédérés par des aggrégateurs de news plus professionnels pour apporter un contrepouvoir aux puissants médias traditionnels. Cette "intelligence collective nécessitera sans doute une forme ou une autre de contrôle (encore à inventer), mais ne sera pas plus dangereuse qu'une information majoritairement contrôlée par des politiques et financées par des capitaux privés. Le plus surprenant, c'est que la plupart de ces perspectives avaient déjà été envisagée en 2000 par les gurus du Web…avec 6 ans d'avance. Pourtant, cela ne pouvait pas fonctionner car : - l'équipement des foyers, le bas débit et les coûts de développement techniques pour faire de la personnalisation dynamique de contenu ou diffuser du son et de la vidéo ne pouvaient pas permettre la révolution actuellement en cours.- La structure quasi monopolistique du paysage médiatique n'était pas encore morcelée par la multiplication des chaînes TV, la diffusion de titres de presse gratuits et la multiplication des blogs, podcast et wiki issus de la vague Web 2.0 et n'offrait donc pas la possibilité de financer les contenus Web par de publicité.
PAR GUILLAUME ROTROU
Directeur de SQLI Agency

Lyro: Un nouveau réseau social professionnel

Tuesday 15 January 2008 à 18:34 — by Aziz Haddad

Lyro est un nouveau réseau social destiné aux professionnels adoptant un positionnement similaire à celui de LinkedIn et permettant à ses membres de tisser des relations avec d’aitres professionnels, clients, partenaires, trouver des opportunités d’affaires, poser des questions, etc.
Lorsque vous créez un compte, vous créez en quelque sorte une “carte de visite en ligne”. Cette carte englobe toutes vos informations: entreprise, titre, adresse, téléphone, liens, etc. Opérant comme une page profil, la carte représente c’est ce qui est affiché à vos contacts lorsqu’ils visitent votre page, elle peut-être enregistrée dans leurs “pocket” ou encore téléchargé sur leurs ordinateurs (intégration Outlook). Vous avez également la possibilité de créer de multiples “cartes”.
Au delà de ce concept original de “carte de visite”, de la possibilité de créer des groupes et de fonctionnalités très “basiques”, Lyro se révèle être assez limité en matière de Networking et n’apporte rien d’innovant de coté là: pas de possibilité d’effectuer des recherches ciblées, de tri, de recommandations…
Avec Plaxo d’un coté (pour la gestion des contacts) et LinkedIn de l’autre (pour l’aspect social networking professionnel), Lyro est même presque invisible.

Next Generation, Social Marketing


Next Generation Social Marketing

From: weinreich, 2 years ago





Using social media to promote health and social issues. From Nedra Weinreich's Social Marketing University. http://www.social-marketing.com/blog/


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comment profiter vraiment du web 2.0


Comment tirer profit de la Revolution Web 2.0 ?

From: 1000ClubFr, 6 months ago





L'explosion des systèmes sociaux (Web 2.0) et le developpement du travail collaboratif ouvrent la voie a de nouvelles opportunites dans la distribution intellectuelle, definie comme l'enseignement aux gens de produits ou services dont ils ne connaissaient pas l'existence. Comment optimiser cette nouvelle source de richesse en bénéficiant de services uniques sur le marche, de meme que d'un encadrement et de formations de haut niveau?


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la revolution du web 2.0


Social Media

From: wah17, 2 years ago


Social Media
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A Literature Review on Social Media. A compilation of social media thoughts from the experts point of view. Produced by Alex Wong from Charles ... less Sturt Uni, Australia. Can be contacted via email wah17@yahoo.com


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DoubleClick estime la publicité vidéo plus impactante

Spécialiste des technologies publicitaires sur internet, la société DoubleClick, récemment rachetée par Google, s'est associée à Tomorrow Focus AG pour réaliser une étude baptisée takeGAS, démontrant que les publicités vidéo en ligne, visualisées seules, ont un impact à plus long terme que les autres formats rich media.Basée sur une campagne publicitaire de deux semaines pour le produit fictif TakeGAS, un additif pour carburant sous forme de pilule, l'étude révèle que près de 70 % des utilisateurs ont réagi de manière positive aux annonces vidéo. Après avoir été interrogés, les internautes ayant visualisé les spots vidéo takeGAS ont mieux mémorisé la marque que les internautes ayant vu des bannières animées ou des Flash transparents. 27 % des personnes ayant visualisé des bannières animées ou des Flash transparents, trois à quatre semaines avant d'être interrogées, ont montré leur intérêt pour le produit takeGAS, alors qu'elles étaient 31 % lorsqu'elles avaient exclusivement été en contact avec la vidéo.« La première partie de l'étude takeGAS révélait l'impact de la publicité vidéo et combien les internautes étaient prêts à interagir avec les formats vidéo. Cette deuxième partie confirme clairement les résultats précédents. Les formats rich media, et notamment les annonces vidéo en ligne, suscitent un intérêt pour les produits et encouragent les consommateurs à acheter, avec un effet à long terme. » commente Richard Kidd, Directeur commercial Rich Media Emea de DoubleClick.« La force de toute campagne réside dans la combinaison des différents formats publicitaires. Près de 36 % des personnes interrogées ayant eu un contact avec les trois types de formats rich media exprimaient encore, quatre semaines plus tard, un très grand intérêt pour le produit » ajoute Carsten Sander, Directeur du cercle d'études Ad Technology, TOMORROW FOCUS AG.Depuis le rachat de Tangozebra et de son adserver EyeBlaster, DoubleClick est devenu l'un des principaux fournisseurs de technologies permettant la diffusion de vidéos publicitaires sur internet, un segment qui intéresse également sa maison mère Google qui, entre ses plates-formes AdSense et YouTube, multiplie également les tests depuis déjà plus d'un an.

Publié par
Jérôme Bouteiller le Lundi 17 Septembre 2007

Les principaux réseaux sociaux en France

Le Journal du Net a sélectionné les principaux sites en fonction du nombre d'internautes qui les fréquentent. Au top 5 : Skyrock, Copains d'Avant, Windows Live Spaces, Myspace et Facebook.

Quelque 38 % des internautes français consultent des réseaux sociaux. Mais qui sont les premiers réseaux sociaux en France ? Le Journal du Net a classé les principaux réseaux sociaux en France en fonction de leur taux de couverture. Cette sélection a été effectuée à partir du panel Home & Work de Médiamétrie - Nielsen//NetRatings, avec applications Internet incluses. Elle ne prend pas en compte les plates-formes proposant uniquement des blogs (sans mise en relation des membres), uniquement du chat ou uniquement des forums.

Avec un taux de couverture frôlant le quart de la population d'internautes en France - en tout 6 988 000 de personnes - Skyrock est le premier réseau social du pays. Non loin derrière, son challenger Copains d'Avant (édité par Benchmark Group, également éditeur du Journal du Net) touche plus de 21 % des internautes français, soit 6 273 000 personnes. Derrière, Windows Live Spaces a conquis près de 14 % des internautes. Enfin, au pied du podium, Myspace et Facebook sont presque au coude à coude. Leurs réseaux respectifs sont visités par un internaute sur dix.

Le marketing snobe les réseaux sociaux

"Une étude menée par Survey Sampling International démontre le peu d'intérêt stratégique porté au Web 2.0 pour la promotion des marques! Est-ce surprenant?
Malgré le buzz constant dont bénéficie le web 2.0, jumelé à une attraction grandissante des consommateurs, les professionnels de la communication sont loin de faire de cette nouvelle technologie un axe prioritaire de leur plan marketing et de la promotion de leur marque. Contrairement à ce qui avait été prédit en 2006, les réseaux sociaux ne sont pas l'eldorado juteux promis aux annonceurs. Le milieu de la publicité, malgré une explosion des dépenses publicitaires sur la toile reste en position d'attente et de tests sur un terrain encore meuble. Même les professionnels des pays friands de ses communautés web comme l'Espagne ou l'Allemagne ne sont que 25% (19% pour la France, 11% pour la Grande Bretagne et 8% pour les Pays Bas) à utiliser le web 2.0 dans leur stratégie marketing. En l'espace d'un an les six nations européennes sondées ont réduit leurs investissements de 50%! La France, elle, est passée de 56% en 2007 à 23% pour l'année en cours.
Mais à quoi servent donc les réseaux sociaux? Avant tout de «réseautage». Un «réseautage» qui leur permet d'approfondir des relations aussi bien avec leurs collègues qu'avec leurs contacts professionnels. Les résultats de l'enquête menée auprès de 6874 professionnels* au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas, démontrent que 50 % vont sur des sites de «réseautage» tous les jours, avec 4 % des répondants avouant même se connecter toutes les heures.Ce besoin de contacts est le premier facteur de motivation en Espagne (50 %), au Royaume-Uni (49 %) et en Italie (42 %). Pour les autres nationalités, Facebook et consorts constituent un moyen d'observer son prochain. Les Français sont les plus curieux avec 53%, suivis de près par les Italiens (44%) et les Allemands (43%). Surement une déformation de Big Brother...Parmi ceux qui utilisent activement les réseaux sociaux pour développer leurs relations professionnelles, les participants révèlent que les principales opportunités concernent les relations publiques et les relations avec la clientèle. L'étude de
SSI apporte une réponse à court terme sur l'utilisation de ce type de communication: le B2B est prioritaire au B2C, mais pour encore combien de temps? Les prévisions sur le potentiel gargantuesque des réseaux sociaux vont elles se confirmer dans les prochains mois? A-t-on vraiment trouvé la bonne formule pour s'adresser aux consommateurs sans passer pour un intrus? Les professionnels voient pour l'instant les réseaux sociaux comme des espaces de communication et s'interrogent sur leur intégration dans un plan marketing. Au final, les plateformes sociales ne sont pas encore considérées comme une valeur sûre. Peut être faudra t-il attendre l'émergence du Web 3.0 pour entrevoir un nouveau terrain de jeux fiable et lucratif...
* SSI a sondé 6 874 professionnels membres d'
OpinionWorld au Royaume-Uni (2 551), en Espagne (702), en Allemagne (645), en France (1 137), en Italie (1 510) et aux Pays-Bas (329).
par
Clouzard Gael, Influencia "

Le nouveau monde de l'intimité numérique

Le journaliste Clive Thompson, pour le New York Times, revient sur le Nouveau Monde de l’intimité numérique et détaille comment le News Feed de Facebook a transformé notre rapport aux sites sociaux, faisant d’un coup apparaître à tous, ce qu’il s’y cachait, révélant l’activité en ligne de chacun . C’est ce que les chercheurs appellent la “sensibilisation ambiante”, c’est-à-dire ce contact en ligne incessant qui permet d’avoir toujours un oeil sur l’humeur d’un ami en surveillant la moindre de ses actions en ligne, du coin de l’oeil. Le paradoxe de cette intimité ambiante est que “chaque petite mise à jour - chaque bit d’information individuel - est insignifiante en soit. Mais pris ensemble, au fil du temps, les petits extraits s’unissent dans un portrait étonnamment sophistiqué de la vie de vos amis et des membres de votre famille, comme des milliers de points dessinent une peinture pointilliste.”
Facebook et Twitter ont poussé les choses jusqu’à l’excès, mais l’idée d’utiliser nos outils de communication pour développer des formes de coprésence n’est pas nouvelle, explique-t-il.
La sociologue japonaise Mizuko Ito a montré que les amants qui vivent dans des villes différentes utilisent leurs téléphones mobiles pour s’envoyer des petits messages pour dire ce qu’ils font. Ils font cela à la fois parce que parler des heures au téléphone n’est pas très confortable (ou abordable), mais aussi parce qu’ils ont découverts que ces messages ping-pong étaient mêmes plus intimes que des appels téléphoniques.
Finalement, constate Clive Thompson en analysant son propre usage de ces outils, il se rend compte qu’il connait plus de détails sur la vie des ses amis sur Twitter que sur celle de ses soeurs qui vivent au Canada et avec lesquelles il échange comparativement assez peu. Ce qui l’amène à se poser une étrange question : de quelle sorte de relation sont faites ces nouvelles amitiés ? Et de constater,
à la suite de Dunbar, l’explosion de ses relations faibles, de la liste des gens qu’il connaissait le moins. Pour la chercheuse danah boyd, ces outils de sensibilisation ambiante créent une nouvelle classe de relation, qui sont proches des relations “parasociales“, c’est-à-dire de gens en périphérie de votre réseau dont on suit de près les détails intimes en ligne, même si, comme Angelina Jolie, n’ont pas nécessairement connaissance de notre existence. Les relations parasociales sont en tout point similaires à une véritable relation sociale, à ceci prêt qu’elle sont souvent à sens unique. “L’information à laquelle nous nous abonnons via un flux, n’est pas la même que celle que nous échangeons dans une relation sociale profonde”, explique danah boyd, qui a elle-même beaucoup d’admirateurs qui la suivent via ces nouveaux outils. Ces systèmes ne sont pas sans dangers explique encore Clive Thompson en commentant les couples qui se déchirent sur Facebook, qui publiant de vieilles photos, qui discutant avec sa nouvelle relation sur la page d’une ex ; où tous ceux contraints de maintenir leurs profils contre leur gré parce que 90 % de leurs pairs s’y trouvent ou l’utilisent et qu’en disparaître peut aussi signifier ne plus exister socialement.
“Sur l’internet aujourd’hui, tout le monde sait que vous êtes en chien. Si vous ne voulez pas que les gens sachent que vous êtes un chien, il faut vous tenir loin d’un clavier”, conclut
Zeynep Tufekci, sociologue à l’université du Maryland, en faisant référence au célèbre dessin de Peter Steiner pour le New Yorker, datant déjà de 1993. Les plus jeunes développent déjà de nouvelles attitudes vis-à-vis de leur vie privée, à la fois vigilante et libérale. Ils soignent leur identité en ligne attentivement, sachant que tout le monde la regarde, mais ils ont également appris à ignorer et à accepter les limites de ce qu’ils peuvent contrôler. Pour la consultante Laura Fitton, la mise à jour constante de son statut l’a transformé, parce que le processus de décrire par exemple un horrible début de matinée au travail, vous force à le regarder objectivement. “Dans un âge de prise de conscience, peut-être que la personne que vous voyez le plus clairement est vous-même”, conclut Clive Thompson.
Par Hubert Guillaud le 15/09/08

Notre réseau social est-il cognitivement limité ?

"C’est ce que pensait l’anthropologue britannique Robin Dunbar lorsque, dans L’hypothèse du cerveau social il évaluait à 150 la limite cognitive du nombre de personnes avec lesquels un individu peut entretenir des relations stables. Or, selon le fondateur de Facebook que cite le blog du New Scientist, notre nombre d’amis sur ce site social tourne en moyenne entre 125 et 130 personnes. Bien sûr, nous sommes capables de nous rappeler de plus de contacts que cela, et Facebook n’agrège qu’imparfaitement nos relations (entre ceux qui ne sont pas vraiment des “amis” et nos amis qui ne sont pas présents sur la plateforme). Reste à savoir si les sites sociaux repoussent cette limite ou ne font que la refléter ? Avec combien de personnes sommes-nous capables d’entretenir des relations actives ?
L’occasion pour Gord Hotchkiss, président de l’agence de marketing
Enquiro, de s’interroger sur les implications de ces limites cognitives à l’heure des relations électroniques. “Théoriquement, la réduction de la friction avec un réseau social en ligne devrait élargir exponentiellement notre cercle de connaissances sociales”, explique-t-il, en soulignant que les télécommunications nous affranchissent des limites géographiques et sociales de nos réseaux relationnels traditionnels. “Notre base de données sociale peut être immense. (…) Mais c’est lorsque nous prenons la décision de nous engager dans une amitié ou une relation sociale plus active que la limite du nombre de Dunbar s’applique.” Il nous faut pour cela distinguer les groupes du réseau. Selon une étude de Christopher Allen, sur la taille optimale des groupes, nous trouvons beaucoup de satisfaction dans les petits groupes (12 à 15 membres, que Dunbar appelle des “bandes”) et dans les très grands groupes.
Pourtant, que ce soit en permettant de voir les différentes “bandes” auxquelles on appartient ou la vaste kyrielle des personnes qui ont entendu parler de nous (dans le cas d’un usage très souple de la gestion de ses relations), force est de constater que “les réseaux sociaux en ligne ne savent pas vraiment augmenter le nombre de nos relations sociales”. Pourquoi ? Parce que si on peut maintenir une relation via des canaux numériques, pour la décision initiale de s’investir, il n’y a pas de substitut au face à face ! “Quand nous décidons d’accorder notre confiance ou pas à quelqu’un, d’en faire notre ami, nous avons besoin de lire le langage du corps et de nous intéresser à tous les signes non verbaux. Pourquoi cette confiance est-elle importante ? Parce que, inconsciemment, nous jugeons souvent notre investissement par sa réciproque potentielle. Si nous payons une bière à quelqu’un, nous voulons être sûrs qu’à un certain point, il nous payera une bière. C’est l’essence de la confiance”, explique Gord Hotchkiss.
Le professeur Will Reader de l’université de Sheffield n’a-t-il pas d’ailleurs remarqué que 90 % des “amis Facebook” que nous considérons comme “proches” sont des gens que nous avons un jour physiquement rencontrés.
Mais le vrai intérêt pourrait être ailleurs. Pour Gord Hotchkiss, le plus intéressant dans les sites sociaux, est qu’ils permettent de prendre contact avec des connaissances de connaissances. Et c’est peut-être en cela qu’il nous aidera le plus à changer nos relations sociales.
Notre graphe social en soit n’est pas intéressant (car limité), mais c’est accolé à ceux des autres qu’il révèle son potentiel.
Pour parodier
une citation ancienne, je dirais : “Bien qu’on puisse y voir un paradoxe, mon réseau social résulte d’une démarche individuelle qui n’a de sens que pris collectivement”."
Par Hubert Guillaud le 28/04/08